11 Juillet 2006
Joies .................... et........................... Peines
On vient de le voir en France et ailleurs avec la grande effervescence causée par la finale de la coupe du monde de football, ce monde est un monde de dualités. En quelques instants on peut être précipité d'un état d'exultation extrême dans un état de grande affliction. Et ce qui fait le plaisir de l'un fait le malheur de l'autre. Srila Prabhupada dans le texte suivant, extrait de "La perfection du yoga", explique que la caractéristique de ce monde matériel est d'être rempli de dualités; la victoire et la défaite, le bonheur et le malheur, la chaleur et le froid, ect....Et il nous aide également à nous affranchir de la conscience matérielle qui fait de nous, vie aprés vie, des prisonniers sûrs de la dualité.
"On appelle yogî, ou âme réalisée, celui qui a atteint la plénitude grâce à la connaissance spirituelle et à la réalisation de ce savoir. Il est établi dans la Transcendance et possède la maîtrise de soi. Il voit tout d'un oeil égal, aussi bien la motte de terre que la pierre ou l'or."
Bhagavad gita [6.8]
Bhagavad-gita (6.9)
On compte diverses sortes d'amis. Il y a le suhrit, celui qui, de nature bienvaillante, souhaite toujours le bien d'autrui; il y a le mitra, ou l'ami ordinaire, mais aussi l'udasina, qui reste neutre. Quelqu'un peut en effet, en ce monde, être un véritable bienfaiteur pour moi, un simple ami, ou encore ne manifester ni amitié ni inimitié particulière à mon endroit. Quelqu'un peut également servir de médiateur impartial entre mes ennemis et moi: c'est le madhyatha de ce verset. On peut aussi considérer quelqu'un comme étant vertueux ou impie, selon son propre jugement. Mais lorsqu'on s'établit dans la Transcendance, toutes ces dénominations d'ami, d'ennemi ou autre tombent automatiquement. En accédant véritablement au savoir, on cesse de considérer les gens comme des amis ou des ennemis, conscient de ce qu'en réalité personne n'est vraiment "mon ami" ou "mon ennemi", "mon père" ou "ma mère", etc..Nous ne sommes tous que des êtres vivants jouant sur une scène le rôle d'un père, d'une mère, d'un enfant, d'un ami, d'un ennemi, d'un pécheur ou d'un saint.
C'est comme si nous participions à une grande représentation théatrale avec d'innombrables acteurs jouant chacun un personnage différent. Il arrive que sur scène certains des personnages soient amis ou ennemis, mais la pièce terminée, tous les acteurs se retrouvent camarades.
De la même façon, chacun de nous joue un rôle sur la scène de la nature matérielle, selon le corps que nous avons revêtu, et nous nous collons mutuellement diverses étiquetttes. Je peux ainsi penser qu'un tel est mon fils, alors qu'en réalité je n'ai pas le pouvoir d'engendrer un fils. C'est hors de ma portée. Je peux tout au plus engendrer un corps. Aucun humain n'est en mesure de produire un être vivant. De simples rapports sexuels ne peuvent en effet donner naissance à un être vivant; celui-ci doit être "placé" dans l'émulsion des sécrétions mâles et femelles. Tel est le verdict du Srimad-Bhagavatam. Toutes les relations échangées entre les êtres sur la base du corps ne sont donc que jeux de scène. Et l'âme véritablement réalisée (âme libérée), ayant réellement atteint la perfection du yoga, ne voit plus ces distinctions corporelles.